Dans le contexte genevois d’augmentation de la précarité et de manque de statistiques et données globales permettant d’en mesurer et comprendre l’évolution, le CAPAS a entamé, depuis 2024, un travail exploratoire sur la potentielle analyse des données de ses membres.
Contexte général
Dans le canton de Genève, les statistiques globales permettant de mesurer et comprendre l’évolution de la précarité et de la pauvreté font défaut. Ceci s’explique en grande partie par le fait que ce phénomène est complexe et difficile à mesurer, en raison de ses dimensions et déterminants multiples. De nombreuses données existent pourtant, issues d’études et de rapports, mais elles ne donnent que des images partielles, limitées dans le temps.
Rôles pour le CAPAS
Le CAPAS, de par le nombre important de ses membres, de leur accès à des publics en situation de précarité pouvant échapper aux statistiques existantes, leurs prestations variées et leurs financements divers (pas uniquement étatiques), pourrait jouer un rôle important pour favoriser une meilleure récolte et transmission des informations terrain. De plus, le CAPAS s’est penché à de nombreuses reprises sur les enjeux de valorisation des données terrain, afin de permettre de mieux défendre la réalité des personnes accompagnées au sein des organisations membres.
C’est ainsi qu’il s’est lancé en 2024 dans un exercice exploratoire, visant à étudier les potentiels et les limites d’une telle ambition.
Travaux
Un premier mandat a été confié au CAPAS par l’Office de l’action, de l’insertion et de l’intégration sociales (OAIS) de l’État de Genève a abordé le CAPAS en 2024 dans ce sens, ayant pour objectifs de dresser un panorama des prestations réalisées par les membres et d’effectuer un premier état des lieux des typologies de données récoltées par type de prestations au sein du Collectif.
Cet état des lieux réalisé durant l’hiver 2024-25 a pointé une forte hétérogénéité des pratiques de relève des données terrains au sein des membres, et une impossible comparabilité à très court terme face aux obstacles qu’une harmonisation des pratiques sous-tendrait.
Le rapport final est disponible sur l’Espace membres ou sur demande.
L’exploration continue en 2025 afin de travailler sur une possible évolution des pratiques ainsi que sur des projets à plus court terme.