Le CAPAS a entamé en 2022 avec certains de ses membres une réflexion sur les besoins des organisations et de leurs publics en matière de fracture numérique et de lutte contre le non-recours.

Suite à une première séance, les constats suivants avaient émergés des discussions entre les associations présentes:

Constats généraux

La question de l’inclusion et de la fracture numérique touche différents types de publics (âgés, éloignés des technologies de l’information et de la communication (TIC), allophones, en situation d’illettrisme, etc.). Il y a donc de multiples solutions à chercher et à apporter. Différents niveaux d’autonomisation peuvent également être envisagés : certaines personnes ont besoin qu’on fasse pour elles, avec elles, d’autres apprendront à faire par elles-mêmes. Les solutions recherchées doivent pouvoir répondre à cet éventail de possible.

A bien des égards, l’exigence d’utilisation des outils numériques renforce des obstacles et des facteurs d’exclusion déjà existants: précarité financière et accès limité aux ressources numériques (au delà des smartphones), accès au wifi, compréhension des nouvelles technologies, difficulté à faire face aux obligations administratives etc.

Certains outils et solutions sont à développer directement pour les publics afin de leur permettre de gagner en autonomie, et d’autres visent davantage les personnes qui les accompagnent (outils pour formateurs et formatrices, aidants et aidantes numériques). Les propositions doivent être adoptées de manière cumulatives et complémentaires.

Points d’attentions relevés

  • Un fort besoin d’accompagnement administratif en lien avec les spécificités genevoises, locales est ressenti.
  • Les associations manquent de ressources pour maintenir un accès à du matériel informatiques à disposition de leurs publics (connaissance en informatique, IT, matériel, dépannage). Certaines ont renoncé à fournir cette prestation (intérêt pour une mutualisation d’espace équipé).
  • Pour les personnes qui travaillent avec des publics qui ne manient pas du tout les outils ou très peu : intérêt pour la création/mise à disposition de contenus de prises en main des outils, d’aide à l’apprentissage.
  • Frein de la langue, du langage : lorsque la langue française est peu maitrisée cela demande une adaptation du langage. Ceci doit être pris en compte dans toute création de contenu ou d’outils à destination de ces publics.
  • Frein de la complexité des outils: de même, une attention particulière doit être portée à l’accessibilité de l’outil développé (étapes d’inscription, mots de passe etc.).

Participation au Réseau Inclusion Numérique de la Ville de Genève

En parallèle à ces préoccupations internes, le CAPAS a été convié à participer aux ateliers organisés par le Département de la Culture et de la transition numérique de la Ville de Genève, en vue de l’élaboration d’une stratégie d’inclusion numérique. Ceux-ci étaient conduits par Pierre Mazet, sociologue, chercheur indépendant et Béatrice Vatron-Steiner, professeure associée à la Haute école de travail social Fribourg et ont conduit au Rapport Accompagnement de la Ville de Genève dans le
développement de son projet d’inclusion numérique
.

En mars 2023, la Ville de Genève a présenté les premières étapes de sa stratégie d’inclusion numérique. Celle-ci se met en place notamment à travers:

  • Un appel à projets d’inclusion numérique
  • L’étude de partenariats afin de permettre à des organisation de bénéficier de matériel informatique de seconde main.
  • Des groupes de travails spécifiques pour d’autres projets à mettre en place.

Le CAPAS suit ce dossier depuis septembre 2022.

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