Formation sur l’écriture inclusive et accessible

Impossible à adapter à l’oral, illisible, trop compliquée, pas adaptée pour les publics allophones, déformant la langue française… L’écriture inclusive suscite de vifs débats, et a de la peine à se défaire des idées reçues. Les notions de contenu accessible et de langage simplifié tel que le FALC (Facile à lire et à comprendre) ne sont, de leur côté, pas encore pas très répandues, et soulèvent également des questionnements. Et surtout : est-ce possible de faire converger une écriture inclusive et des contenus accessibles, et si oui, comment?

Les membres du CAPAS œuvrent dans des domaines et au service de publics cibles variés (femmes, personnes allophones, seniors, etc.). Les questionnements autour de comment communiquer, afin que tout le monde comprenne le message et se sente adressé et représenté, sont eux, partagés. L’importance du choix des mots, des tournures de phrases, des accords, de la ponctuation, sont au cœur des réflexions et du travail de nombreuses personnes exerçant dans les métiers de la communication, des ressources humaines, du juridique. Le monde du travail social est sensibilisé aux questions d’inclusivité et d’accessibilité, et des efforts importants en ce sens ont été effectués par les associations et fondations ces dernières années. Sans formation et ressources, il est néanmoins parfois difficile de s’y retrouver et d’avoir une ligne claire. Comment faire converger des besoins qui semblent parfois contradictoires ? Comment faire simple et tout en n’oubliant personne? C’est pour répondre à ces besoins que le CAPAS a décidé de proposer une formation de deux demi-journées à ses membres, conduite en tandem par Valérie Vuille (DécadréE) et Céline Witschard (Vision Positive).

Retours sur la formation

13 participantes et 2 participants de 13 organisations membres du CAPAS ont assisté à la formation deux jeudis d’octobre 2023, qui s’est déclinée en trois temps:

La première partie de formation a été destinée à poser les bases de l’écriture inclusive. Un bref rappel historique a permis de se questionner sur l’évolution de la langue en parallèle de de l’évolution des normes. Ensuite, les divers outils existants pour rédiger en écriture inclusive ont été évoqués : l’usage de termes neutres et épicènes, l’utilisation du doublet (expression du féminin et du masculin dans le même groupe), la reformulation de phrases et leur dépersonnalisation, la ponctuation, les accords de proximité ou de majorité, etc.

Dans un deuxième temps, divers enjeux d’accessibilité ont été abordés, abordant tant des questions de fond et de forme. Quelques bases du FALC ont été parcourues (par exemple, des phrases courtes tenant sur une ligne, des formulations actives, l’utilisation de mots simples, l’importance de la mise en page, etc.), permettant aux personnes participantes de se familiariser avec les bons usages du langage simplifié. Puis, c’est l’importance de la forme qui a été abordée avec ses bonnes pratiques telles que : l’utilisation de fonds unis sous les textes, les textes alignés à gauche (en drapeau), utilisation d’un interligne minimum de 1,5, de polices sans empattement (sans Sérif) et suffisamment grande, des contrastes forts, etc.

La troisième partie de la formation s’est concentrée, à l’aide d’exemples pratiques, sur les solutions qui permettent de mêler écriture inclusive et questions d’accessibilité. Les divers outils ont été croisés et dressés au sein d’un tableau récapitulatif permettant de voir que si l’exercice est parfois difficile, des réponses existent bel et bien pour aller vers une communication plus accessible et donc réellement inclusive.

Cette formation m’a permis de prendre en compte ces aspects dans mes rédactions ; d’envisager nos supports de communication sous un autre angle en fonction du public cible.

Retrouvez le tableau récapitulatif des bonnes pratiques pour une écriture inclusive et accessible